5 exemples réussis de relocalisation industrielle en Pays de la Loire

#Relocalisation

Depuis deux ans, on observe une très nette augmentation des relocalisations d’entreprises sur le territoire français. De plus en plus de dirigeants rapatrient désormais leur production qui était jusqu’à maintenant assurée à l’étranger. En 2021, le nombre de créations d’usines en France a fortement augmenté, avec un solde positif de 120 usines nouvelles (source Trendeo). En Pays de la Loire, cette nouvelle dynamique industrielle est également constatée. Focus sur 5 exemples récents de relocalisation réussie !

Toyota relocalise à Ancenis son chariot produit en Chine

Toyota Material Handling France construit des chariots élévateurs. L’entreprise basée à Ancenis (Loire-Atlantique) appartient au groupe Toyota Industries Corporation (TICO), leader mondial des équipements de manutention. Plus de 11 000 chariots frontaux thermiques sont produits chaque année en France sur ce site.

En novembre 2022, une nouvelle ligne de production a été ouverte, représentant un investissement de 8 millions d’euros, afin de fabriquer un nouveau chariot plus puissant et jusqu’alors produit en Chine. 45 personnes ont été recrutées (ou sont en cours de recrutement) depuis l’ouverture de cette nouvelle unité.

La nouvelle ligne nous permet de produire ce nouveau modèle au plus près du marché européen et de réduire notre empreinte carbone générée par sa production en Asie et son acheminement vers l’Europe. Avant tout, en localisant cette production à Ancenis, on baisse considérablement les délais de livraison puisqu’ils passent de six mois lorsque ce chariot est fabriqué Chine, à moins de trois mois à Ancenis.

Philippe Mahé, DG de Toyota Material Handling Manufacturing France

Asled relocalise une partie de la production de ses luminaires à Cholet

La PME Asled, créée en 2012, est spécialisée dans les solutions d’éclairages pour les particuliers, l’industrie, les bâtiments tertiaires et les complexes sportifs. Fabricant et distributeur de luminaire LED, l’entreprise, basée dans le Maine-et-Loire, compte une vingtaine de salariés et produit une trentaine de références.

Au printemps 2022, l’entreprise a investi dans un nouveau bâtiment industriel de
2 500 m², représentant un coût de 1,2 million d’euros, afin de relocaliser une partie de sa production qui était jusqu’à maintenant entièrement réalisée en Chine.
L’objectif ? Produire la première gamme de luminaires 100 % français.

Ces dernières années, les temps de transports se sont beaucoup, beaucoup allongés. Et c’est cher. Le coût d’un conteneur est encore multiplié par quatre ou cinq par rapport à ce qu’on a connu avant. Ça a accéléré le projet de relocalisation.

Gautier Renoux, co-gérant d’Asled

Bluemooove relocalise sa production de vélos cargos en Mayenne

Créée en octobre 2018, Bluemooove conçoit et fabrique des vélos cargos triporteurs à usage professionnel, à assistance électrique ou non. Cette start-up basée en région parisienne emploie cinq personnes.

Depuis le lancement de l’entreprise, la production était sous-traitée en Tunisie. Elle sera désormais rapatriée en France. Dans un premier temps, six sous-traitants des Pays de la Loire ont été identifiés pour assurer la fabrication des composants adaptés aux fortes charges. Si la croissance espérée de l’activité se confirme, Bluemooove installera son unité d’assemblage dans les environs de Laval avec un objectif de 1 000 vélos produits.

Nous sommes allés en Tunisie parce que nous n’avions trouvé aucun industriel en France prêt à nous suivre à l’époque mais, depuis le début, nous souhaitions privilégier le made in France. Dès la fin de l’année, la production de vélos va pouvoir être relocalisée. Le surcoût de main-d’œuvre de 15 % sera compensé par les économies réalisées sur le transport et sur les pertes liées à des défauts de qualité.

Emmanuel Paris, fondateur de Bluemooove

Alcatel-Lucent Enterprise entame une stratégie de relocalisation à Laval

Le géant des télécommunications Alcatel-Lucent Enterprise, fournisseur mondial de services et solutions de communication et de réseau pour entreprises, a décidé de relocaliser la production de ses centraux téléphoniques (PABX) en France.

Installée en Europe de l’Est, en Roumanie, cette activité fait son retour en France. C’est l’un des sites historiques du Groupe, désormais occupé par le sous-traitant électronique Cofidur, qui a été choisi pour la relocalisation de cette production.

Arrivé en fin de contrat avec notre sous-traitant en Roumanie, nous nous sommes posés la question de le reconduire ou non pour cinq ans, ou bien d’aller dans un autre pays. Nous avons fait le choix de réancrer l’histoire industrielle d’Alcatel en France, et de produire localement afin de réduire notre empreinte carbone.

Thierry Bonnin, Vice-président affaires publiques et partenariats stratégiques – Alcatel-Lucent Enterprise (ALE)

Kolmi-Hopen produit des gants en nitrile dans la Sarthe plutôt qu’en Asie du Sud-Est

Faisant la Une de l’actualité durant la crise de la COVID-19 et appelée en renfort pour produire davantage de masques, Kolmi-Hopen, spécialisée dans les dispositifs médicaux à usages uniques, s’est engagée dans la réindustrialisation de la fabrication de gants en nitrile.

En investissant dans l’ancien site sarthois de la papeterie Arjowiggins, l’entreprise angevine dispose d’un nouveau site de production totalement rénové et ambitionne de recréer et de relocaliser cette filière en France.

C’est un savoir-faire industriel qui avait disparu du continent depuis plus de 20 ans au profit de l’Asie du Sud-Est. Avec cette usine, nous avons l’ambition d’assurer un niveau de stock suffisant pour couvrir les besoins du monde de la santé pendant une crise sanitaire à échelle nationale.

Gérald Heuliez, directeur général de Kolmi-Hopen

À l’instar de ces exemples réussis d’entreprises qui relocalisent en Pays de la Loire, n’hésitez pas à nous soumettre votre projet pour bénéficier de conseils et d’un accompagnement adapté.

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Sources : L’Usine Nouvelle, Les Echos, Ouest-France